TIM- «UN MAITRE-CANNIER»
Crédit illustration : Jean-Pierre Silo Studio 515
La canne à sucre arrive en vrac au moulin pour être broyés encore fraîche.
3.5 à 4 tonnes de cannes à sucre par jour transportées l’année dernière, aujourd’hui on est à 7 tonnes/jour
Là, c’est notre fameuse canne matos, une des variétés de la Barbade, et là vous voyez la différence avec la R579 (celle qu’on appelle la canne rouge). Vous avez la Réunion d’un côté et la Barbade de l’autre. Donc vous voyez, ce sont deux variétés de cannes qui ont une grande croissance, elles étaient un peu irriguées et donc avec un développement plus important que les cannes qui pousse en ce moment, car il y a moins de pluie cette année. Cette année, les cannes ne se sont pas bien développées, elles sont restées à 1.20 m à 1.50 m de hauteur.
Par contre en terme de qualité et de saveur, elles sont excellentes, très concentrées en sucre avec des richesses qui peuvent aller de 12 à 14 brix . Elles sont moins grandes mais très concentrées en sucre dû à la technique qui s’appelle le stress hydrique : dès que la canne reçoit moins d’eau, elle ne se développe plus, mais produit plus de sucre.
Cette année, encore nos cannes ont été coupées à la main en biseau et rassemblées par tas. L’amélioration de cette année, c’est la remorque qui ramasse la canne directement, on l’appelle la méthode Papa Rouyo, car c’est du jamais vue.
En fait, c’est une remorque forestière qu’on a adaptée pour la canne, c’est la 1re fois qu’on fait ça. Cela nous évite de charger la canne manuellement, de les attachés en ballot comme on a pu faire les années précédentes. On passe les ramasser et on les met dans la remorque, cela nous permet de gagner du temps, c’est moins pénible pour les Artisans, et cela, n’abîme pas la canne.